Paradoxe éphémère d’une autre époque

Il y a la forêt, l’environnement dans lequel je foule mes pas si naturellement et tendrement. Ce lieu dans lequel j’ai si souvent marché au côté de mon amoureux. Il y a les odeurs qui parsèment et recouvrent les feuillages automnaux. De mes photographies de paysages que je prends telle une image captée, croquée sur le vif, il y a celles également qui émanent d’un tout autre aspect.

Celle des vestiges anciens qui par moment, parsèment quelques sentiers dans lesquels je marche.

Un bleu poudre fait présage de décombres. Des feuilles mortes à l’extérieur comme à l’intérieur. À ma droite, une structure, une sorte de bleu cendre vieillit… altérée par la rouille, les années. Une porte ouverte, des fenêtres fracassées, des lumières manquantes et autres pièces, voici ce qui en reste. Sur la vieille carcasse, une mousse verte s’en est éprit, la recouvrant comme par sagesse, telle une caresse de la forêt l’accueillant, la préservant un temps soit peu du temps qui lui reste. À force d’années, de pluies, de neiges et de vents, un jour, elle disparaîtra sous nos pieds. La forêt se refermera sur ce vieux poudre acier. Outre la charpente qui jaillit au travers des feuilles mortes de l’automne, j’y vois malgré tout une certaine beauté. Paradoxe éphémère d’une autre époque.

Texte et photographies signée… L’appeldelanature©2019

11 replies to “Paradoxe éphémère d’une autre époque

  1. Magnifique Marie…la poésie te va à merveille…!

    Merci pour ce trésor de photos et de mots…
    Oui…je suis d’accord avec :  » Outre la charpente qui jaillit au travers des feuilles mortes de l’automne, j’y vois malgré tout une certaine beauté. Paradoxe éphémère d’une autre époque.  »
    …Une histoire à imaginer …le pourquoi de cette présence de métal et de rouille. Je te laisse à ta plume 🙂 …

    Avec toute mon amitié
    Manouchka

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Un commentaire pour cette photo

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